On retrouve ici toutes les composantes du théâtre moderne combinées avec finesse. Le chant, avec lequel les comédiens introduisent le spectacle. La danse, gracieusement interprétée par Claire dans sa robe rouge qui donne parfaitement l’illusion du rêve et se prête bien aux hallucinations de William. Les projections, sur le fond de la scène, pour marquer le lieu et le temps. Les scènes courtes et multiples qui font penser au rythme du cinéma et qui tiennent les spectateurs en haleine. Les changements de décors rapides opérés par les comédiens qui contribuent au dynamisme de la pièce. Les changements de rôles et de costumes qui se succèdent avec vivacité. Les décors épurés qui suffisent pourtant à situer le lieu et créer une ambiance. Les dialogues qui fusent pour exprimer colère, peine, joie. Les hallucinations pour que tout ne soit pas vraisemblance. Les thèmes de société, abordés intelligemment et ils sont nombreux, la famille, l’homosexualité, l’insémination artificielle, les enfants chez les couples homosexuels, l’alcoolisme, la maladie, la mort. L’humour, même pour aborder les sujets délicats, et en particulier dans la bouche de William qui a le sens de la répartie et du second degré. L’émotion qui se lit sur le visage des comédiens, Alexis Michalik a souvent les larmes aux yeux.
Murielle
27 Jan 2020Bravo pour ce bel article, qui m’a fait revivre – un peu – ce moment de théâtre jouissif et bouleversant !