Douce amère

Pièce de Jean Poiret

Mise en scène de Michel Fau

Avec Mélanie Doutey, Michel Fau, Benjamin Baffie, Christophe Paou et David Kammenos

Présentée à Genève par USKA Productions

Vu au Théâtre du Léman à Genève le 16 mai 2019

Une pièce et un décor totalement décalés

Cette pièce a été créée en 1970 par Jean Poiret, artiste connu pour ses duos et sa complicité avec Michel Serrault et auteur de La cage aux folles.

Ce qui frappe tout de suite c’est le décor. On se croirait dans une soucoupe volante imaginée dans les années 70. La partie principale tourne sur elle-même et on en aperçoit différentes facettes pendant le spectacle. L’idée est bonne et c’est bien réalisé mais cela ne me plaît pas vraiment. On se croirait dans un décor de science-fiction, et je ne suis fan de ce genre de divertissement. Heureusement, la pièce n’est pas de la science-fiction, bien qu’elle soit plutôt déjantée. Les costumes sont également typiques de la même époque et très amusants: fleurs, larges cravates, pates d’eph, … Et comme les comédiens en changent souvent, on se régale !

Décor et costumes à l’honneur dans ces extraits de la pièce

Le début de la pièce commence par une discussion assez compliquée entre Philippe, le mari, Elizabeth, sa femme et un ami Michel. Cette première scène m’a fait un peu peur, mais heureusement, la situation s’améliore et la suite devient beaucoup plus accessible. On se retrouve dans le thème de la femme, du mari et des amants.

Au début, le mari, joué par Michel Fau qui signe aussi la mise en scène, domine la situation par son discours et sa présence. Le reste de la pièce est centré sur Elizabeth, magnifique Mélanie Doutey, accompagnée de ses amants successifs. Elle est rayonnante et elle sauve la pièce.

Stéphane, joué par David Kammenos, coureur automobile, est celui avec qui Élisabeth fait ses premières expériences extra-conjugales. Elle teste ensuite les relations amoureuses avec un jeune homme pour se prouver qu’elle est encore jeune. A noter ici la belle prestation de Benjamin Baffie, le fils de Laurent Baffie, en jeune Apollon. Et enfin Michel, joué par Christphe Paou, a des airs de Magnum avec sa moustache – on reste dans l’époque -, est celui qui attend Elizabeth en espérant pouvoir la garder plus longtemps.

La pièce se donne des airs de Sacha Guitry, tout en étant complètement décalée avec son décor, ses costumes et sa façon de traiter le thème de l’amour.

Bande annonce de Douce amère

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