La grande guerre du Sonderbond

De Charles-Ferdinand Ramuz

Mise en scène de Robert Sandoz

Avec Carine Barbey, Olivier Gabus et Jacques Michel

Production du Théâtre de Carouge

Vue au Parc La Grange le 5 septembre 2019

Un avant spectacle accueillant

Ce spectacle itinérant est produit par le Théâtre de Carouge. Il se joue dans différentes communes du Canton de Genève en cette fin d’été et devrait partir en tournée en Suisse Romande au printemps 2020. Un spectacle en plein air gratuit ou à coût très modéré en fonction du lieu où il se joue. J’ai eu la chance de le voir dans le cadre magnifique du Parc de La Grange avec la Villa La Grange et le lac en arrière-plan.

En arrivant sur place depuis l’entrée supérieure du parc on voit tout d’abord les deux camions du théâtre de Carouge. Le premier est un genre de roulotte food truck qui sert de bar au décor et le second permet le transport des décors et sert de loge aux comédiens. On découvre ensuite LE décor qui nous met dans l’ambiance: il reconstitue un buffet de gare d’époque dans les moindres détails. Les comédiens en tenue traditionnelle de serveur accueillent les spectateurs et engagent la conversation en attendant le début du spectacle. « Êtes-vous plutôt fribourgeois ou vaudois ? » « Voulez-vous vous assoir sur les bancs noirs et blancs ou verts et blancs ? ».

Un spectacle bien suisse et pétillant

La pièce est adaptée d’un recueil de poèmes du célèbre auteur vaudois, Charles-Ferdinand Ramuz. Nous suivons le parcours d’un canonnier vaudois, Jean-Daniel, qui participa à la guerre du Sondrebond dans le canton de Fribourg. Cette guerre d’environ trois semaines opposa les cantons catholiques et conservateurs aux cantons protestants et progressistes en 1847.

L’adaptation de cet ouvrage est très réussie. A partir d’un sujet qui peut sembler terne et ennuyeux, Robert Sandoz a réussi à créer un spectacle coloré et très vivant. On retrouve bien l’univers poétique et helvète de Ramuz centré sur l’être humain, qui a de la peine à comprendre la folie meurtrière des hommes. Mais le metteur en scène a ajouté aux poèmes une touche d’humour et beaucoup d’énergie.

Les trois comédiens, qui jouent tous très bien, changent régulièrement de personnages et de costumes. Ils déclament les poèmes de Ramuz, ils dialoguent avec l’accent du pays. Ils dorment, ils bougent, ils sautent, ils s’agitent dans tous les sens. Ils chantent, ils dansent, ils jouent de plusieurs instruments. Ils mangent fondue et tarte aux raisinets, ils boivent du vin vaudois. Ils communiquent avec le public.

La pièce est rythmée, le sujet est traité avec humour et poésie, on passe un agréable moment. Je vous recommande d’aller assister à ce spectacle s’il passe près de chez vous.

Mon appréciation :
4/5

Cet article a 1 commentaire

  1. Merci pour cette information. Je vais tenter de voir cette pièce lorsqu’elle sera dans le canton de Vaud.

Laisser un commentaire

×
Fermer le panneau