Io Leonardo

Texte de Lionel Chiuch

Mise en scène de Gilles Tschudi

Avec Maria Mettral, Roberto Molo, Pietro Musillo, Alessandro Bucolo et Raphaël Tschudi

Coproduction de la Compagnie Cap10 et du Théâtre de l’Orangerie

Vu au Théâtre de l’Orangerie le 20 septembre 2019

Un magnifique décor atelier

On pénètre directement dans l’atelier de Leonardo da Vinci et c’est superbe. Tout y est : les tapis, l’échafaudage, les toiles, les maquettes, les croquis, les peintures, les palettes, les couleurs, les draps qui recouvrent les œuvres, les miroirs, les bougies, les bassins d’eau … Et le bâtiment ancien se fond parfaitement dans le décor avec les hauts plafonds, les verrières, les vieux carrelages et les portes. Le Théâtre de l’Orangerie est la salle idéale pour ce spectacle.

Les élèves et le maître travaillent déjà lorsque les spectateurs s’assoient. Pourtant quelques objets contemporains sont utilisés : on est tout de suite plongés dans l’anachronisme qui reviendra régulièrement pendant la représentation.

On verra Leonardo qui peint une toile, fait des croquis, sculpte une tête de cheval, prépare des couleurs, dissèque des organes, étudie une maquette… Il s’éparpille, peine à se concentrer sur une seule tâche et à gagner sa vie. Il ne suit pas les codes de conduite de l’époque : il est épris d’un de ses élèves, il est mécréant et il ne se plie ni à l’autorité politique ni religieuse. Il est représenté comme un homme tourmenté, sévère et malheureux. Hélas, on ne ressent pas le génie de ce grand homme dans ce spectacle.

Le rythme de la pièce est lent, et de longs moments sans dialogues permettent d’apprécier le travail des comédiens avec les couleurs ou les œuvres d’art. Ce rythme permet également de profiter de l’ambiance créée avec ce magnifique décor.

A quatre reprises un homme vêtu d’un jean et d’un veston arrive sur scène et fait un aparté en lisant son texte qui fait des références à notre époque contemporaine : Jean-Luc Godard, Philipe Sollers, la perspective … Il semble qu’il s’agit de l’auteur de la pièce, Lionel Chiuch. J’avoue que je n’ai pas compris ni ce que cela venait faire dans le spectacle ni où l’auteur voulait en venir.

Malgré les longueurs et les étranges passages de l’auteur sur scène, cette pièce est un bel hommage à ce grand homme pour les 500 ans de sa mort.

Mon appréciation :
2.5/5

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