Pièce de Laurent Ruquier
Mise en scène de Steve Suissa
Avec Francis Huster, Fanny Cottençon et Louis Le Barazer
Présentée par Swiss Event Productions et Les Théâtrales
Vue au Bâtiment des Forces Motrices à Genève le 4 décembre 2019
Un message de tolérance
Cette pièce traite de l’homosexualité et de la réaction d’un couple de parents qui apprend que leur fils est gay. Ecrite par Laurent Ruquier en 2018, elle est construite en quatre actes. Les deux premiers actes racontent selon deux hypothèses distinctes comment les parents réagissent à la découverte d’un article de la presse people où figurent des photos de leur fils embrassant un autre homme. La première hypothèse montre un Francis Huster en père homophobe buté et très con. Un joli rôle de composition pour ce comédien qui ne nous a pas habitués à le voir dans ce genre de registre. Dans la seconde hypothèse le père est plus ouvert et la mère culpabilise et a de la peine à accepter l’homosexualité de leur fils.
On retrouve ensuite les deux parents avec leur fils dans une partie qui s’intitule la réalité selon la voix off. Ici le fils tient le rôle principal. Il se dévoile à ses parents en leur expliquant qu’il est heureux. Le quatrième acte prendra une tournure plus dramatique.
Pourquoi commencer par deux hypothèses et finir par une réalité ? Si l’idée de jouer un acte de deux façons différentes est intéressante, je ne comprends pas l’intérêt de poursuivre par une fin unique.
Les trois comédiens jouent bien, et les deux acteurs célèbres ne font pas d’ombre au jeune Louis Le Barazer qui est très à l’aise dans son rôle. Cette pièce réunit des ingrédients qui pourraient en faire un succès : une comédie de mœurs traitant d’un sujet sérieux avec de l’humour. Pourtant, je la trouve décevante. Elle tire en longueur, on retrouve de nombreux clichés et surtout elle manque d’émotion. En revanche, elle fait passer un joli message sur la tolérance.