Tango

Pièce de Slawomir Mrozek

Mise en scène de Sylvain Ferron

Création de la Compagnie Passe Muraille

Avec Nathalie Cuenet, Mathieu Delmonté, David Gobet, Dominique Gubser, François Nadin, Yasmina Remil et Matteo Zimmermann 

Vue au Théâtre du Loup le 12 octobre 2019

Pas si absurde que cela

Cette pièce, créée en 1965 par le célèbre dramaturge polonais Slawomir Mrozek, se passe dans la maison où la famille d’Artur vit dans la décadence et sans aucune règle. Mais le jeune Artur ne supporte pas cette manière de vivre et veut ramener tout le monde dans le droit chemin pour qu’ils adoptent un mode vie plus traditionnel. Les parents sont des marginaux qui rejettent les conventions mais n’acceptent pas que leur fils n’ait pas les mêmes idées qu’eux. Le père est un artiste incompris, la mère est volage et son amant vit avec eux, la grand-mère joue au poker et seul le grand oncle espère un changement. Il va s’allier à Artur pour essayer de bouleverser cet équilibre instable. Artur demande sa cousine en mariage en espérant qu’un mariage traditionnel pourra tous les transformer. Mais il ne pense pas à lui déclarer son amour et cette erreur aura de lourdes conséquences.

Dès le début de la pièce on se retrouve plongé dans le théâtre de l’absurde, avec la scène de la punition totalement loufoque. Mais au-delà de l’irrationnel, l’auteur aborde de nombreux thèmes de réflexion toujours d’actualité : la tolérance, les conventions, les traditions, l’anarchie, la dictature, les conflits de générations, l’art, la culture. Si tous ces sujets peuvent faire débat, la mort, elle, reste la seule certitude.

La pièce est dynamique, les comédiens jouent très bien et les décors, que les comédiens déplacent dans la pénombre, sont bien adaptés. La musique accompagne la pièce avec Marc Berman au piano, Benjamin Vicq à la guitare et Dominique Gubser  pour quelques intermèdes de chant.

A priori, je ne suis pas fan du théâtre de l’absurde, mais j’ai trouvé cette pièce intéressante et agréable à voir. Et malgré la longueur – la pièce dure près de 2 heures – je n’ai pas vu le temps passer.

Mon appréciation :
3.5/5

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