Terre Noire

Pièce de Stefano Massini

Traduction de Pietro Pizzuti

Mise en scène de Ludovic Chazaud

Avec Baptiste Gilliéron, Lara Khattabi, Céline Nidegger, Attilio Sandro Palese et Élodie Weber 

Production de Compagnie Angledange et Théâtre de l’Orangerie

Vue au Théâtre de l’Orangerie le 20 août 2019

Une pièce dynamique et engagée

Voilà une pièce intéressante qui dénonce l’agriculture à grande échelle et l’impérialisme des multinationales qui écrasent les petits paysans. Un thème très actuel à l’heure où la population est de plus en plus concernée par l’écologie et l’agriculture durable.

Elle raconte le combat d’un paysan sud-africain et de sa femme contre une multinationale qui cherche à prendre ses terres de cannes à sucre. Il fait appel à une avocate pour défendre ses droits face au géant « Earth Corporation », lui-même représenté par une avocate sans scrupules et un employé qui essaie de tirer son épingle du jeu.

Les scènes ne se suivent pas dans un ordre chronologique, et divers lieux alternent au cours de l’histoire. Heureusement des répétitions de texte permettent de s’y retrouver. Le tout donne un rythme dynamique à la pièce et fait penser à un puzzle dont les différents morceaux s’emboitent les uns dans les autres au fur et à mesure.

La mise en scène est originale. Les cinq comédiens, tous vêtus de vert, sont déjà sur scène lorsqu’on entre dans la salle et imitent des bruits d’oiseaux. Ils sont d’ailleurs présents pendant tout le spectacle, même s’ils ne participent pas directement à la scène. On les voit entreprendre actions diverses et bruitages sur les bords de la scène pendant que les autres dialoguent.

Les décors sont bien pensés avec de nombreux bambous plantés dans le sol pour simuler les cannes à sucre. L’accent est mis sur la noirceur du paysage que la politique de Earth Corporation a détérioré. La musique, moderne et entrainante, contribue au dynamisme de la pièce.

Les cinq comédiens jouent très bien et j’ai particulièrement apprécié le jeu plein d’humour de Céline Nidegger en avocate sans scrupule et celui de Baptiste Gilliéron en employé opportuniste.

J’étais un peu inquiète au début car j’ai eu de la peine à entrer dans la pièce. Mais après un quart d’heure, le rythme était lancé et les pièces du puzzle ont commencé à s’assembler avec habileté pour terminer sur une question ouverte : qui du matérialisme ou de l’idéalisme va l’emporter ?

Mon appréciation :
3/5

Cet article a 1 commentaire

  1. Basé sur la description, j’ai l’impression que la pièce risque de tomber dans les clichés simples et moralistes. Elle semble peu correspondre à un divertissement pour se détendre. L’avantage du théâtre, c’est qu’il y en a pour tous les goûts.

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