Pièce de Carlo Goldoni
Texte français de Myriam Tanant et Jean-Claude Penchenat
Mise en scène de Clément Hervieu-Léger
Coproduction de plusieurs partenaires, voir sur la page consacrée à la pièce sur le site du théatre
Vue le 2 octobre 2919 au Théâtre de Carouge
Avec Aymeline Alix (Alba), Erwin Aros (Cosmo), Louis Berthélémy (Anzoletto), Clémence Boué (Marta), Jean-Noël Brouté (Lazaro), Adeline Chagneau (Polonia), Marie Druc (Madame Gatteau), Charlotte Dumartheray (Elenetta), M’Hamed El Menjra (Baldissera), Stéphane Facco (Momolo), Juliette Léger (Domenica), Jeremy Lewin (Agustin), Clémence Prioux (Tognina), Guillaume Ravoire (Bastian) et Daniel San Pedro (Zamaria)
Une comédie classique magnifiquement mise en scène
Cette comédie a été créée en 1762 à Venise. Zamaria, tisserand vénitien, et sa fille Domenica, reçoivent chez eux pour la dernière soirée de carnaval. Les convives arrivent peu à peu et ils finiront par se retrouver à 12 pour jouer, manger et danser. Domenica apprend lors de la fête que le jeune Anzoletto, dessinateur pour tissus dont elle est amoureuse, va partir pour Moscou.
L’intrigue est très simple et on assiste à peu de rebondissements dans cette comédie. Ce sont les personnages et les relations qu’ils entretiennent qui font la force de cette pièce. Chacun a sa particularité : le jeune couple qui se dispute, la femme qui se plaint sans cesse, le coureur de jupon qui fait des pitreries, le père qui n’a que sa fille, la jeune fille amoureuse, le jeune homme honnête et courageux, l’étrangère prête à tout, … On alterne les scènes à deux ou trois personnages avec les scènes de groupe, et celles-ci sont particulièrement réussies : le jeu de cartes, le repas ou la danse finale.
Le décor est sobre et chaleureux, notamment grâce à l’éclairage qui le met bien en valeur. Les costumes sont très beaux comme on peut le voir sur les photos du Théâtre de Carouge. Les comédiens jouent tous très bien et la mise en scène est vivante. Pour finir, la pièce est rythmée et dynamique, et les 2h15 de représentation passent très vite. Tout est dans la finesse : il y a juste ce qu’il faut d’exagération, d’humour, de sentiments, de musique et de danse pour faire de ce spectacle un grand moment de théâtre.