Pièce de Ivan Calbérac
Mise en scène de Ivan Calbérac
Avec Bernard Campan, Isabelle Carré, Olivier Claverie, Mounir Amamra et Éric Viellard
Vue au Théâtre de la Renaissance à Paris le 22 juin 2019
Le Molière de la comédie bien mérité
J’ai eu la chance de voir cette pièce en fin de saison théâtrale à Paris dans le magnifique Théâtre de la Renaissance construit en 1873, constitué de plusieurs balcons et décoré de statues en plâtre.
La pièce se situe dans la boutique d’un caviste un peu bourru, Jacques, où Hortense, jolie vieille fille, débarque pour y faire ses achats. Trois autres protagonistes vont compléter ce duo:
- Le médecin qui soigne Jacques pour des problèmes cardiaques
- Guillaume, le libraire voisin de l’échoppe et ami de Jacques
- Steve, un jeune délinquant que Jacques va accueillir pour faire un stage de réinsertion
On comprend vite que Jacques et Hortense vont se plaire mais on découvre au fil de la pièce que la situation est plus complexe que prévue. Heureusement que Steve est là forcer le destin.
De nombreux éléments font de cette comédie une belle réussite. Bien entendu, on trouve beaucoup d’humour et de nombreuses répliques qui font rire les spectateurs. Une scène particulièrement drôle est la dégustation de vin qui réunit Hortense, Guillaume, Steve et Jacques un soir dans la boutique. L’émotion est également bien présente, de même que la réflexion avec des sujets actuels comme la tolérance, la solitude ou la PMA (procréation médicalement assistée).
Les comédiens jouent très bien, en particulier les têtes d’affiche que sont Bernard Campan et Isabelle Carré. Mounir Amamra est une belle révélation qui apporte de la fraicheur à la pièce.
Les décors sont très réussis : la boutique est magnifique, toute faite de bois avec des étagères couvertes de bouteilles. On y entrerait volontiers pour y acheter du vin.
Un petit intermède musical de rap met un peu d’ambiance dans la salle lorsque Steve nettoie la boutique et à la fin pendant la salutation des comédiens. Apparemment les passages de musique et danse sont à la mode. J’en ai vu dans plusieurs pièces cette saison, par exemple dans « Nuit d’ivresse » et « La nouvelle ».
La pièce a été récompensée du Molière de la Comédie en 2019. On y passe un très bon moment et on ressort du théâtre de belle humeur après quelques fous rires.